Sécurité de la nage à Zanzibar : ce qu’il faut savoir

Les interdits ne se voient pas toujours, surtout sous le soleil de Zanzibar. Alors que touristes et voyageurs foulent le sable, la baignade reste parfois proscrite sur certaines plages dès que la marée monte. Les courants, eux, n’attendent pas l’avis des baigneurs : ils changent de visage au fil des saisons, rendant toute prévision incertaine, même pour ceux qui ont grandi dans l’eau.

Les habitants de l’île n’ont pas oublié les épisodes d’alertes sanitaires suite à la découverte de méduses urticantes, rares mais bien réelles. Les rochers tranchants et les oursins piquants se cachent, insoupçonnés, là où personne ne les signale. Même sur les plages appréciées, ces dangers restent souvent invisibles, faute de panneaux ou de balises.

Quels sont les principaux risques liés à la baignade et aux activités nautiques à Zanzibar ?

La réputation de Zanzibar, avec ses plages de carte postale et ses eaux turquoise, attire chaque année des milliers d’amateurs de baignade. Pourtant, l’océan Indien n’a rien d’un bassin tranquille. Les courants marins y sont aussi capricieux que puissants, en particulier au nord de l’île où la marée rythme la journée. Certaines plages, que l’on imagine sans danger, changent d’aspect à la moindre variation de la mer : coraux coupants et blocs rocheux affleurent en silence, rendant toute baignade hasardeuse pour qui ne connaît pas les lieux.

Voici les principaux points de vigilance à garder en tête avant de plonger :

  • Faune marine : Les rencontres avec les créatures de l’océan ne relèvent pas du mythe. Entre les raies pastenagues, les oursins et la présence de requins de récif, les risques sont variés. Les piqûres de méduses et d’oursins peuvent entraîner des réactions sévères, et même les serpents verts, généralement furtifs, font parfois une apparition sur le sable à l’aube.
  • Santé : Le paludisme continue de sévir à Zanzibar, surtout quand la saison des pluies favorise la prolifération des moustiques. Les coupures, souvent causées par les coraux lors des activités nautiques, s’infectent rapidement sous le climat chaud et humide. Un simple incident peut vite tourner à la complication si l’on n’est pas préparé.

Les activités nautiques, snorkeling, sorties en dhow, nage avec les dauphins, comportent aussi leur lot de risques : visibilité réduite sous l’eau, absence de surveillance sur beaucoup de plages, et peu de signalisation concernant les zones à éviter. Ici, chacun doit se fier à son propre jugement, souvent sans filet.

Mesures de sécurité locales : ce que proposent les plages et centres nautiques de l’île

La sécurité des baigneurs prend des formes diverses selon les endroits de l’archipel. Les grands hôtels, comme le Blue Oyster ou certains complexes de Nungwi, affichent des mesures concrètes : panneaux de signalisation, prêt de gilets de sauvetage, présence de maîtres-nageurs formés. Les plages surveillées restent toutefois l’exception, surtout en dehors des principaux pôles touristiques ; ailleurs, la vigilance individuelle reste de mise, notamment sur les plages plus isolées.

Les prestataires d’activités nautiques, snorkeling, balades en dhow, initiation à la plongée, fournissent le matériel nécessaire, mais il appartient au voyageur de vérifier le sérieux et les certifications (comme PADI) de chaque opérateur. Les pratiques varient d’un établissement à l’autre, et la prudence impose de ne pas tout prendre pour acquis.

En cas de problème, le réseau de cliniques privées à Stone Town, Nungwi, ou même Dar es Salaam, prend le relais, mais il faut parfois compter plusieurs heures pour rejoindre ces structures. Les pharmacies et dispensaires locaux assurent les premiers soins immédiats. Des centres comme le Turtle Conservation Center ou l’ONG Marine Cultures, en plus de sensibiliser à la préservation du littoral, jouent un rôle dans l’éducation à la sécurité. Pour toute urgence, un numéro reste affiché dans la majorité des hôtels, permettant de joindre police ou ambulance. Prendre une assurance adaptée et se familiariser avec ces relais peut faire la différence entre une alerte maîtrisée et une situation incontrôlée.

Famille apprenant à nager près du rivage à Zanzibar

Conseils pratiques pour profiter de la mer à Zanzibar en toute sérénité

L’improvisation n’a pas sa place sur les plages de Zanzibar. Avant de partir, la rigueur s’impose : vérifiez que votre passeport est à jour, et choisissez une assurance voyage qui couvre aussi bien le snorkeling que la plongée. Les recommandations médicales sont claires : fièvre jaune, hépatite A, DTP ; la rage, rare mais signalée, ne doit pas être négligée. Quant au paludisme, un traitement préventif reste conseillé, surtout en saison des pluies.

La période idéale s’étend de juin à octobre, quand la mer s’apaise et que la météo limite les mauvaises surprises. Sur place, ne négligez aucun panneau ou avertissement des hôteliers et guides locaux. S’aventurer hors des zones surveillées, notamment sur la côte est où la marée descend à vive allure, expose à des fonds hostiles peuplés de coraux et d’oursins.

Quelques gestes s’imposent pour limiter les mésaventures :

  • Pensez à protéger votre peau avec une crème solaire adaptée et privilégiez l’aloe vera au retour de la baignade.
  • L’hydratation ne se discute pas : préférez toujours l’eau en bouteille scellée ou les boissons filtrées, l’eau du robinet n’étant pas fiable.
  • Respectez la faune locale : gardez vos distances avec les animaux marins, abstenez-vous de toucher coraux, raies ou poissons, aussi beaux soient-ils.

Pour les curieux, Prison Island ou le Turtle Conservation Center offrent un aperçu concret de la biodiversité locale et rappellent l’importance de protéger ces écosystèmes uniques. Adopter ces réflexes, c’est s’offrir la chance de goûter à Zanzibar sans arrière-pensée, et de repartir avec des souvenirs bien plus précieux qu’un simple coup de soleil.

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